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ANKE GIOVANNONI

  • Nom : Giovannoni.

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  • Prénom : Anke.

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  • Surnom : Aucun.

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  • Âge : 16 ans.

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  • Orientation sexuelle : Bisexuelle.

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  • Résidence : Dans la caravane de ses parents. Et dans des chambres ça-et-là.

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  • Rôle dans la troupe : Cracheuse de feu et avaleuse de sabres.​

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  • Portrait : Fruit de l’amour de la Tendresse et de la Folie, fille de Heidi et de Fausto, Anke est une jeune fille à l’âme enfermée. Née au milieu de la troupe, grandissant au sein de la troupe, dont l’avenir ne se déploie que sous le chapiteau du Cirque des rêves, Anke est comme ce minuscule oiseau en cage, celui qu’on empêche de voler. C’est, finalement, cette enfant qui vit une vie qu’elle n’a jamais désirée et dont elle tente de se défaire, bousculant son corps, vendant son corps, l’abandonnant au premier porte-monnaie ambulant. Dans l’espoir de desserrer l’étau corrosif de ses chaînes.

 

 

Les paupières closes pour retenir des larmes brûlantes, Anke se mit à courir. Courir entre les caravanes et les enclos, courir à perdre haleine, courir loin de cette existence infinie, infiniment abusive, infiniment odieuse. Les pans de sa longue robe blanche égratignaient ses maigres chevilles, traversées de feuilles écornées et de brindilles de bois ; la douleur lui piquait l’épiderme mais elle s’en fichait. Elle courrait. Elle courrait jusqu’au bout du chemin, interminable, où pointaient les orées d’une ville, entre vieux immeubles de pierre et épiceries minuscules au néons cassés. Elle connaissait cet endroit. Elle était venue là toutes les nuits de la semaine. Elle leva les yeux au cinquième étage d’un immeuble, avalant avidement cette lumière dorée qui s’échappait d’une fenêtre entrouverte. Furieusement, elle gravit les escaliers, cogna à l’imposante porte de bois peinte. Un jeune homme vint lui ouvrir. Un sourire. Un baiser. Des vêtements abandonnés sur le tapis. Une étreinte. Fougueuse. Deux peaux en sueur. Fusion. Un bout de sein, une hanche saillante, un ventre plat et luxuriant, une virilité aiguisée, des perles lactées au creux des draps. Puis, enfin, Anke au corps dénudé se releva d’entre les couvertures, vint s’asseoir à la table carrée de la salle à manger. Le jeune homme la suivit du regard, amoureux de cette carnation candide et enflammée. Il vint la rejoindre, alluma une cigarette et lui tendit quelques billets. « Tu reviendras me voir demain, hein? »

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