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MISSANDRA URCELAY

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  • Nom :​ Urcelay.

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  • Prénom : Missandra.

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  • Surnom : Missy.

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  • Âge : 19 ans.

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  • Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.

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  • Résidence : Dans la caravane qu'elle partage avec son oncle et sa tante.

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  • Rôle dans la troupe : Dresseuse d'éléphant et funambule à ses heures perdues.

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  • Portrait : Quand on lui demande comment elle voit son avenir, Missy hausse les épaules et soupire. « Je sais pas. Mais je crois pas que ce soit très joli. » Orpheline depuis ses cinq ans, Missandra est recueillie par son oncle et sa tante, aussi père et mère de la troupe du Cirque des rêves. Missy, le petit bout de femme qui feint la comédie, celle qui sourit au public et assure à sa tante ne plus avoir dans le coeur aucune once de colère. Mais Missy ce n'est que ça, rien que ça. De la colère à vif, féroce et sanguinaire. Un petit volcan endormi, qui menance à chaque minute, à chaque seconde, d'entrer en éruption et de calciner autour d'elle toute trace de vie.

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Des paillettes sur le visage. Des étoiles sous les paupières. Une main sur le rivage. Missandra au costume de chimère. Elle est ce subtil mélange de plumes et d’étincelles, de taffetas et d’organdi, un corps de jeune femme épanoui dans cet arrangement de rêve et de fantasmagorie. Sous l’immense chapiteau, où semblent scintiller des astres par milliers, l’orpheline du monde dresse sa dépouille embellie, à la merci de ces regards éblouis. Elle joue à dresser les éléphants, parfois même à perdre l’équilibre, funambule éprise de sa corde d’hémoglobine. Elle est là à vivre dans le Cirque des rêves, à vivre avec cette multitude de personnages singuliers, entre cracheurs de feu et trapézistes unijambistes, à exhiber son corps sans vie, chaque soir, comme une infinité de nuits sans espoir. Et dans son coeur ne vibre plus rien, plus rien si ce n’est ce désir implacable, inébranlable, de vengeance.

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L’adolescente était assise en tailleur sur son lit. Elle soupesait entre ses mains aux doigts longilignes un revolver rutilant. Le bout des mèches de sa frange venaient lui déranger les paupières. Elle souffla un grand coup et ses cheveux se soulevèrent comme un vol d’oiseaux, retombant aussitôt, tout aussi mollement sur le bout de ses cils. L’arme au creux de sa paume lui semblait lourde mais lui donnait la sensation d’être vivante. Apprêtée, elle redressa le bras, tendu dans les airs, ferma un œil, et se mit à viser son reflet dans le miroir. Elle mima de tirer une fois. Et puis trois.

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