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HEIDI GIOVANNONI

  • Nom : Giovannoni.

  • Prénom : Heidi.

  • Surnom : Lady.

  • Âge : 34 ans.

  • Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.

  • Résidence : Dans la caravane qu'elle partage avec son mari, Fausto et leur fille, Anke.

  • Rôle dans la troupe : Fondatrice.​ Clown.

  • Portrait : Heidi est de ces femmes qui restent parce qu’elles ne peuvent tout simplement pas partir. Elle est de ces femmes qui ne parviennent pas à dire quand tout va mal et quand tout va trop loin. Par peur des représailles. Par espoir de quelque chose d’ancien et de beau. Heidi est ce clown qui fait rire les enfants et les parents, rire à pleins poumons, car ce sont souvent les gens les plus tristes qui sont les plus souriants, les gens les plus misérables qui sont les plus attirants. Femme de Fausto et mère de Anke, Heidi est de ces femmes qu’on croise tous les jours, fortes dans leur silence, fortes de leur expérience, magnifiques.

 

 

Son cri mourut à l’orée de ses lèvres tuméfiées et entrouvertes. Son corps gisait sur les lattes du plancher, ses mains désespérément agrippées au sol qui tanguait inlassablement sous tout son être meurtri. L’homme au-dessus d’elle lui hurlait des insultes à n’en plus finir, lui crachant violemment à la figure. Inlassablement, il continuait de déverser sur elle tout le venin qui animait ses écœurantes entrailles. Heidi croulait sous le poids de ce mari trop violent et humiliant, pas assez respectueux ni assez aimant, sous le poids de ce mari dangereux et abject, et qu’elle comblait pourtant d’un amour loyal et inconditionnel. Car, autrefois, il avait été un homme gai et un homme doux. Car, autrefois, il avait été cet homme dont elle était immédiatement et irrémédiablement tombée amoureuse. Car, à présent, grandissait en elle cet espoir dément et pourtant si sincère qu’il redevienne Fausto Giovannoni, l’homme à qui elle avait dit oui pour toute la vie.

Du sang perlait de sa narine éprouvée et de sa lèvre boursouflée, s’écoulant doucement pour venir s’éteindre aux pieds de Fausto. Elle souffrait le martyr. Et, tandis qu’elle poussait sur ses bras émaciés pour tenter de se relever, elle aperçut, dans l’entrebâillement de la porte de la caravane, sa fille Anke, qui, terrifiée, observait son père battre sa mère. Le coeur et l’estomac en miettes, Heidi trouva en elle la force de se relever et se mit à hurler. « Non, Anke ! Va-t’en. Ne regarde pas ! » Puis elle baissa de nouveau la tête, tandis qu’elle essuyait encore un coup de poing dans le visage, ce coup de poing qu’elle espérait, à chaque fois, être le dernier.

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